INTERVIEW
TYPE O NEGATIVE

    Faisant suite à « October Rust », le nouvel album de Type O Negative « World coming Down » est désormais dans les bacs de tout bon disquaire, dévoilant un Peter Steele en pleine crise de mal être qui entraîne les compositions du groupe vers cet univers glauque et désabusé dont lui seul a le secret.
   C’est à l’occasion d’un rapide passage par Paris du groupe que R’lyeh, toujours à l’affût des bons coups, a saisi l’opportunité d’interviewer longuement Type O. Le médiatique Peter Steele étant indisponible, ce sont ses acolytes qui répondirent aux questions.

 

R'Lyeh: Parlons de « World Coming Down », quelle est selon vous la principale évolution depuis « October Rust » ?
T.O.N : Je pense qu’October est un bon album mais peut être est-il trop complexe, par ce nouvel album on a voulu avoir une approche plus simple, être plus réalistes plus heavy aussi. Les morceaux parlent de la drogue, de la mort, on a voulu que ça sonne primaire et que les textes soient liés à la musique. October était plus sur le créneau du sexe, des fantasmes, du désir …. Et des petites érections !  (rires)

R'Lyeh: Comment ce type de musique : très lente, et de plus en plus lente avec un voix pareille vous est venue ?
T.O.N : Peter a toujours eu cette voix…mais plus généralement ce type de musique est naturel pour nous, c’est notre environnement, on se sent confortable dedans.

R'Lyeh: Et le côté pessimiste, comment d’une manière générale sortent les morceaux ? Aviez vous une idée bien précise ? Etre moins commercial que October Rust par exemple ?
T.O.N : Je ne pense pas que c’était la motivation. On a toujours voulu sortir quelque chose de plus à chaque album et je pense que cet album reflète véritablement les évènements par lesquels nous sommes passés. Nous sommes en tournée depuis 6 ans, nous avons traversé la mort de certains de nos proches, la drogue, on a travaillé dur et longtemps, tout cela compte. Cela a  sans conteste été l’album le plus dur de ma vie… Je définirai l’album comme réaliste, douloureux, sans espoir et dépressif .

Nous essayons de faire face au coté sombre de la vie car c’est ce coté qui nous pousse, la , la douleur la souffrance, la peur font bouger, ce sont des évênements moteurs. C’est l’essence de T.O.N sinon on aurai fait de la dance ! ! ! !

R'Lyeh:Comment procédez vous pour écrire les morceaux ? Chacun sont idée ou quoi ?
T.O.N: Pour October, Peter avait déjà tout pensé, avait son idée précise et la suivait. Cette fois Peter était moins préparé donc la composition fut plus spontané, on ne savait pas comment allaient sonner les morceaux. D’une manière générale Peter fait les mélodies et le reste se fait naturellement, chacun son truc... mais on est quatre à vouloir pisser sur la jambe des autres pour poser ses marques. Mais les chansons sont la priorité, pas les satisfactions personnelles.

R'Lyeh: T.O.N est un groupe médiatique comment le vivez vous ?
T.O.N : Oh, ça va… Quand on a de mauvaises critiques, quand on nous descend à fond, j’envoie mon père leur botter le cul ! (rires)

R'Lyeh: Que pensez vous de ces nouveaux groupes gothiques-métal ? Certains sont clairement influencés par Type O Negative?
T.O.N : Je n’écoute rien de ce style. En fait je suis retourné écouter les vieux trucs qui m’ont vu grandir : Led Zepplin, T-Rex, Pink Floyd, Queen.

Je réalise que j’avais bien meilleur goût à l’age de 25 ans ! … sinon j’ai rien acheter depuis longtemps….si ! j’ai pris récemment un disque de Johnny Cash.

R'Lyeh: Comment avez vous réagi lorsque que Peter a posé nu dans Playgirls ?
T.O.N : J’étais désolé pour lui, il a fait une erreur. Ecoute, on se fout de la pub pour le groupe, positif ou négatif, on s’en balance. Mais j’aimerais pas avoir quelqu’un en concert qui brandirai une photo de ma bite et me la lancerais...comme si j'avais pas assez le temps pour la voir moi même le matin ! (gros rires…)

R'Lyeh: Allez vous réellement arrêter si « World.. » ne marche pas ?

T.O.N : On dit ça a chaque album, mais on n’a jamais su ce qu’allait devenir le groupe, ni s’il allait s’arrêter du jour au lendemain… on s’accroche et on fait de notre mieux.

 

 

 

 

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