ARTeFACT : Vous avez connu par le passé quelques soucis de label, vous avez créé Psychonaut Records, où en est la situation aujourd’hui ?
Hans Rutten (batterie et composition) : Nous sommes aujourd’hui chez Century Media, mais Psychonaut fonctionne toujours. Ce sont cependant d’autres personnes qui s’en occupent car nous n’avons pas le temps quand nous sommes sur la route ou en studio. Ce petit label n’a pour l’instant sorti que des disques pour The Gathering (ndlr : « Souvenirs » et des remix), mais à l’avenir nous aimerions signer des groupes. Il faut juste que nous trouvions le temps d’y réfléchir sérieusement.

A : Quel genre de groupes aimeriez-vous signer ?
Hans : Cela pourrait être n’importe quel style, l’important est que la décision vienne du cœur. Beaucoup de styles de musique nous intéressent, nous pourrions signer aussi bien du reggae que du métal ! Nous sommes vraiment très ouvert.

A : Vous êtes pourtant toujours « catalogués » métal… Les disques de The Gathering ne trouveraient-ils pas aussi bien leur place au rayon pop-rock ?
Hans : (rires) La situation est à peu près la même partout, nous sommes perçus comme un groupe , voire métal gothique, ce avec quoi je ne suis pas du tout d’accord. Il est toujours difficile de mettre des étiquettes, mais je pense que nous pouvons qualifier notre musique d’atmosphérique, de psychédélique, même si cela est très réducteur. Il y a un côté transcendant derrière tout cela qui se ressent à travers notre public qui se compose de gens qui écoutent du métal, du pop-rock, et aussi de personnes plus âgées qui s’intéressent au progressif et aux années ’70. Au niveau des ventes de disques, nous ne pouvons vraiment pas dire qui nous touchons à cause d’Internet, de la copie etc. Notre réseau de distribution est centré sur le métal, mais la promotion se fait sur des médias très variés et partout dans le monde. Bien sûr nous aimerions être présents à la fois au rayon rock et au rayon métal, mais c’est impossible malheureusement (rires) ! A notre échelle nous pouvons quand même dire que nous sommes bien connus, car nos disques s’écoulent correctement partout dans le monde. 

A : Prenez-vous toujours autant de plaisir à jouer vos vieux morceaux ?
Hans : La plupart des titres que nous jouons sur scène sont extraits des trois derniers albums, et il est évident que nous aimons voir la réaction du public face à ce qui a été écrit récemment. D’un autre côté, le public attend aussi des vieux morceaux, nous en interprétons donc pour lui. Enfin même si nous ne ressentons plus la même chose pour les vieux albums, c’est toujours intéressant et amusant de s’y replonger. Nous ne faisons jamais les choses à contre cœur !

A : Avez-vous songé à l’avenir ?
Hans : Nous allons commencer par nous reposer deux ou trois mois après la tournée ! Ensuite nous nous remettrons à composer, nous n’écrivons pas quand nous sommes en tournée. Je ne peux rien dire de certain pour l’instant, mais nous pensons continuer dans une veine très atmosphérique et sortir un album en 2005, ou peut-être début 2006. 

A : The Gathering en trois mots… 
Hans : Pur, simple, divin. 

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