INTERVIEW


 

Entretien téléphonique avec Soilwork
Le 18/01/2005
Par The Undertaker

 

Déjà le sixième album pour Soilwork qui opère un tournant stylistique majeur par rapport à son répertoire heavy et technique antécédent (cf. chronique ARTeFACT #30)… Sven nous en dit plus quant à ces changements et l’environnement actuel du groupe. 

 

ARTeFACT : Commençons par parler de ce nouvel album, “Stabbing The Drama”, qui se différencie de vos précédentes réalisations sur plusieurs points…
Sven Karlsson (claviers) :
En effet nous avons modifiéer quelque peu notre style de composition mais aussi la production. Nous voulions quelque chose qui sonne vraiment heavy, nous avons donc accordé plus de place aux guitares et à la basse. Nous nous sommes détachés de l’approche purement technique au profit d’un retour à la brutalité, à quelque chose qui nous fasse vibrer différemment. Soilwork existe depuis plus de huit ans tout de même, et nous ressentions le besoin d’aborder les choses d’une autre manière.

A : La pochette est d’ailleurs surprenante et en contradiction avec l’idée que nous avions de Soilwork… 
S. K. :
Oui, on nous fait souvent la remarque ! Je pense qu’elle surprend au premier abord car ce n’est pas le genre de visuel que nous choisissions auparavant, mais une fois que l’on écoute l’album, on se rend compte qu’elle est finalement cohérente par rapport à la musique. La simplicité du dessin connoterait presque un esprit punk et même si ce n’est pas le cas au sens strict, cela signifie bien que Soilwork est un groupe qui possède une âme et non de simples musiciens qui jouent leurs partitions.

A : Les paroles ne doivent donc pas être en reste…
S. K. :
Ceci est le domaine de Bjorn (ndlr : le chanteur), ses paroles sont inspirées de sa vie personnelle, et je crois que je préfèrerais lui laisser le privilège d’en parler lui-même pour ne pas fausser ce qu’il veut dire… 

A : Parlons maintenant de la scène métal suédoise, beaucoup de groupes sont aujourd’hui dans le circuit professionnel, ne penses-tu pas qu’il y a une surabondance de sorties d’albums et que le public s’y perd un peu ? 
S. K. :
S’y perdre non, mais il est clair que la scène suédoise est tournée vers l’international car c’est un petit pays et le public n’est pas assez gros pour le nombre important de groupes évoluant chez nous. De toute manière, ce que nous souhaitons avec Soilwork est que le maximum de personnes connaisse notre musique, c’est pourquoi nous faisons notre possible pour être présents en Europe et plus loin encore. Nous allons faire une tournée de cinq semaines en tête d’affiche aux Etats-Unis.
Par rapport à ce que tu disais sur les sorties d’albums, je pense que la plupart des groupes qui se sont formés entre 1995 et 2000, comme nous, sont aujourd’hui arrivés à maturité et que le public les distingue bien les uns des autres. Au début, on nous a souvent assimilés à une alternative de In Flames mais ce n’est plus le cas maintenant, les gens ont ouvert les yeux (rires) !

A : Quel est ton groupe suédois préféré aujourd’hui ?
S. K. :
C’est The Haunted !

A : Quels sont vos objectifs futurs ?
S. K. :
Nous allons déjà donner le maximum pour « Stabbing The Drama » et pour les tournées, nous n’avons rien d’autre de précis en tête pour l’instant. On ne préfère pas trop anticiper la composition car nos influences à tous évoluent rapidement… J’écoute pas mal de country en ce moment !

A : Soilwork en trois mots…
Sven Karlsson :
Mélodie, Heavy, Imprévisible.

Site Officiel : www.soilwork.org

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