ARTeFACT : Votre dernier album « Insane Cephalic Prod » rencontre un bon succès en France, quels sont selon vous ses 
A: Samaël revient après quelques années d’absence studio, que s’est-il passé entre la sortie de « Eternal » en 1999 et du DVD « Black Trip » en 2003 ? 
Vorph : Nous avons commencé par tourner aux Etats-Unis dès la sortie de « Eternal » ce qui a repoussé la tournée européenne. Entre temps il y a eu une demande de notre label qui voulait mettre un nouvel album dans son catalogue, ce que nous trouvions trop rapide car nous voulions tourner en Europe avant. On s’est donc lancé dans un projet électro avec Xy que nous leur avons livré en 2002, avant de partir en tournée en Europe en 2003 et de retourner aux Etats-Unis en septembre. Et il y a eu quelques festivals dont le Summer Breeze en 2002 qui est présent sur notre DVD.

A : Qu’est-ce qui a motivé l’écriture de « Reign Of Light » ?
V : C’est principalement l’envie d’écrire et de retrouver le studio. Nous nous y sommes attaqué seulement une semaine après notre retour des Etats-Unis en gardant la même organisation, Xy s’occupant de la musique et moi des textes. Nous avions beaucoup d’idées et la composition a avancé vite, nous n’avons fait que ça pendant plusieurs mois et pour le début de l’année nous avions tous nos titres. Xy a quand même voulu faire appel à Waldemar [ndlr : Sorychta, ami et producteur du groupe] pour avoir un avis extérieur. Nous avons ainsi revu et amélioré les morceaux avant de les enregistrer et d’aller mixer l’album en Suède avec Stefan Glaumann.

A : Le virage électro amorcé par « Eternal » se confirme-t-il avec ce nouvel album ?
V : Oui, cet album est la suite logique des précédents tout en posant les bases pour l’avenir. Je dirais que c’est sur certains points un bon compromis entre « Eternal » et « Passage » avec des guitares bien en avant et une ampleur dans le son.

A : De quoi faire son effet sur scène… 
V : Oui ! Nous repartons en tournée dès le 22 octobre et jusqu’à la fin de l’année en Europe, nous serons le 8 novembre à Paris. Au début de l’année prochaine, nous referons quelques dates en France, ainsi qu’en Espagne et au Portugal qui ne sont pas inclues dans la prochaine tournée. Nous continuerons aux Etats-Unis où l’album sortira au même moment, et nous ferons sans doute quelques festivals cet été.

A : Samaël semble développer une vision négative du monde, comme un désir de s’en détacher, de par son atmosphère et son visuel. Sans parler de message, est-ce que ce sentiment a été renforcé par l’actualité dans le monde depuis 2001 ?
V : C’est possible de manière implicite car la musique métal au sens large ne fait en général pas l’apologie du monde qui nous entoure de toutes façons. Maintenant, ça n’a pas été notre volonté de réagir face à cela. Parallèlement nous avons développé tout un côté oriental sur l’album, chose que nous voulions faire depuis longtemps, mais qui est purement artistique et sans message subliminal. 

A : Comment cette idée a-t-elle germé ? 
V : C’est une culture qui nous intéresse et l’opportunité s’est présentée avec « Reign Of Light » de pouvoir intégrer cela à notre son, ce que nous n’avons pas hésité à faire. L’inspiration vient de plein de choses différentes dont bien évidemment les autres cultures qui nous entourent. Cela se retrouve dans la littérature ou le cinéma auxquels je me suis beaucoup intéressé ces dernières années, même si je n’ai pas de référence précise.

A : Retrouverons-nous cette ambiance également sur scène ?
V : Oui, c’est quelque chose qui a de l’importance pour nous et que l’on travaille ensemble, avec notamment notre bassiste qui possède sa propre compagnie de lights. 

A : Samaël en trois mots…
V : Force, lumière, éternel.