INTERVIEW
PAT O'MAY

31 mars 2002, Brest

Le 31 mars Pat O'May, guitariste-chanteur de génie mélangeant allègrement gros métal qui tâche et musiques ethniques, était en concert acoustique en duo avec son pianiste Patrice Langlois, compositeur et multi-instrumentiste renommé, pour une grande leçon de sensibilité, d'intensité et de musicalité. Et puis comme c'est un copain on est allé prendre un peu de ses nouvelles puisque son dernier album, l'énorme Breizh-Amerika (chez Coop Breizh), date quand même de 98 !

Par Beurks

Beurks: Pourrais-tu te présenter pour les lecteurs qui ne te connaissent pas ?
Pat:
L'électeur ? Non moi je me présente pas à la présidence de la République. L'électeur lambda il va voter pour qui il veut, mais faut pas Chirac, de toute façon le moins pire ça va être à gauche. Je vois bien Arlette présidente de la République : elle peut faire beaucoup pour le rock n' roll en France.

Beurks: Breizh Amerika date déjà de 98 : qu'as-tu fait entre temps ?
Pat
: J'ai remplacé mon pote Bruno Lepennec qui est décédé l'année dernière, j'ai fini plein de chantiers dans le studio avec un excellent guitariste, Patrice Marzin, guitariste entre autres de Thiéfaine, j'ai bossé en studio jusqu'en juin puis je voulais bosser sur l'album mais je me suis pris le retour de décès de Bruno, puisque je n'avais pas eu le temps de faire le deuil et donc je n'ai rien pu faire pendant trois mois. Puis on a enregistré l'album du duo au théâtre de Quimper puisque j'avais déjà commencé à bosser avec Patrice, et cet album va sortir à la rentrée en octobre-novembre. Parallèlement, j'ai réussi à me remettre au disque électrique, donc je mène en parallèle les deux projets, c'est-à-dire que le boulot entamé avec Patrice sur l'album est beaucoup plus prenant et plus sérieux que ce qu'on pensait au départ. On pensait juste tourner sur quelques dates, mais plus ponctuellement en essayant de caler des concerts en fonction de nos carrières en conciliant les deux. Le duo est un espace de liberté que tu n'as pas en groupe, il peut se passer n'importe quoi.

Beurks: Travailles-tu encore beaucoup la technique à la guitare ?
Pat:
Pas assez ! Je recommence à bosser un peu, il y a beaucoup de techniques que je ne maîtrise pas. Je travaille une méthode de flamenco, non pas pour jouer flamenco mais pour intégrer des plans à mon jeu, comme pour la musique celtique que je n'ai jamais bossé mais que j'ai beaucoup écoutée. Je continue de forger mon style à partir du rock , du métal, et des différentes musique ethniques que je peux engranger, en essayant de digérer ça comme je peux.

Beurks: Qu'est-ce que tu écoutes actuellement ?
Pat:
J'ai beaucoup écouté Black Light Syndrome, l'album du groupe de Terry Bozzio, Tony Levin et Steve Stevens chez Magna Carta : ça m'a scotché ! Et Patrice m'a fait écouter l'album de Léotard Léotard chante Ferré : c'est génial et c'est une leçon d'interprétation. Ca va du métal à des musiques qui n'ont absolument rien à voir mais plus tu vas aller puiser dans des styles différents et plus ce sera enrichissant.

Beurks: Et parmi la scène actuelle qu'est-ce qui t'a frappé ?
Pat:
J'adore Rammstein, leur son est vraiment énorme !

Beurks: Slip ou caleçon et pourquoi ?
Pat :
Boxer ! Parce que le slip ça te moule trop les burnes et le caleçon ça pose problème avec les dernières gouttes de pipi … Le boxer c'est le compromis idéal.

Beurks: Un dernier mot pour les lecteurs ?
Pat :
Oui. Méfiez-vous du mec qui m'interview : il est fou, il est complètement barré !!!!

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