INTERVIEW
ORANGE BLOSSOM

 

   Ce soir d'été, plusieurs ont été surpris et enchantés par la performance d'Orange Blossom, trio nantais qui cultive un certain eclectisme musical, en mélangeant electro, trip-hop, rytmes ethniques et tribaux ente autres. Pour leur 1er CD, seul le label Prikosnovénie avait accordé au groupe une certaine crédibilité. Bonne initiative, puisque le public semble conquis par ce mélange de cultures, allant même jusqu'à insister pour que le groupe prolonge le concert.
Après s'être défoulé sur scène, déambulant avec son instrument, le violoniste DJ, l'homme à la crinière bleutée, a acceté de répondre à quelques questions.

 

 

Hemera: Peux-tu nous rappeler succintement la composition d'Orange Blossom ?
DJ: Le groupe est formé de trois membres: Jay C au chant, moi-même, DJ, au violon, et Carlos, qui est chargé de la batterie, des percussions, des djembés. Il est mexicain mais originaire de Cuba.

Hemera: Comment avez-vous choisi le nom du groupe ? Depuis quand existe-t-il ?
DJ: "Orange Blossom" est un titre du groupe "Les Spootniks" (années 70). Sur scène, ils étaient vêtus de tenues de cosmonautes. C'est aussi un cocktail à base de fleurs d'oranges. Notre groupe existe depuis environ deux-trois ans.

Hemera: Le public semble très réceptif à votre musique, et se montre enthousiaste. Comment définis-tu la musique d'Orange Blossom ? Quelles sont vos influences ?
DJ: Le problème, c'est que nous sommes tous les trois très différents, et nous apportons des influences multiples à nos compositions: electro, techno, trip-hop, dub électronique, musiques ethniques et africaines. Carlos est marqué par sa culture mexicaine, Jay C, qui porte un tatouage de Christian Death, a des tendances bouddhistes. Nous avons par exemple déjà travaillé avec des tribus d'Abidjan, ou avec des voix bulgares ou encore avec des DJ étrangers: nous apprécions le mélange des cultures.

Hemera: Et toi, quels genres de musique aimes-tu ?
DJ: C'est très varié. Par exemple, le matin, quand je me rase, il m'arrive d'écouter I Am ou Dolly, par exemple, ou même "Saturday Night Fever". J'aime tout aussi bien le heavy metal que la musique classique. En ce moment, j'écoute Tranglobal Underground, Massive Attack, Virgin Prunes...

Hemera: Sur scène, tu dégages beaucoup d'énergie. Comment utilises-tu ton instrument ? Que veux-tu exprimer ?
DJ: J'ai reçu une initiation classique au violon, mais je ne suis pas très respectueux des règles. Je refuse l'enfermement technique, en privilégiant les émotions. Je suis toujours à la recherche de créativité. A travers mon jeu scénique, je travaille par feeling, à la recherche d'énergie pure...

Hemera: Quels sont vos projets ?
DJ: Bientôt, nous projetons d'aller au Caire pour un mois. Ensuite, nous allons sans doute poursuivre les concerts...

 

 

 

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