INTERVIEW

(02/03/03 - Rennes)
C’est dans la… cuisine de l’UBU, que Gard et Sarke, les deux membres permanents de Khold, nous accueillent pour discuter un peu de ce groupe Norvégien qui est en train de se faire sa place sur la scène black après seulement deux albums. Les deux hommes sont sympathiques, mais pas franchement causants avec leur accent à couper à la tronçonneuse… Artefact leur tire les vers du nez.
Par The Undertaker et The Butcher

 

Artefact : Comment définissez-vous Khold ?
Gard (chant/guitare) : Nous ne sommes pas là depuis longtemps, mais c’est un black métal de la vieille école lent et sombre auquel on a rajouté un groove personnel.
Sarke (batterie) : C’est moi qui écrit principalement la musique avec Gard, et les paroles sont écrites par une femme. Elle fait partie du groupe dans la mesure où elle écrit des paroles très inspirantes, ce qui nous aide beaucoup.


A : Quelles sont vos influences ?

G : Avant de créer le groupe, nous écoutions beaucoup Dark Throne, et moi j’écoutais personnellement aussi Slayer et Led Zeppelin par exemple. Nous sommes très ouverts d’esprit, mais ce n’est pas seulement la musique qui nous inspire.

A : Qu’est-ce que le mot Khold veut dire ?
S : C’est juste un nom que l’on a trouvé comme ça, il ne veut pas vraiment dire quoi que ce soit. Il vient d’un nom propre Anglais que nous avons transformé.

A : Avez-vous bénéficié de la réputation de la scène black Norvégienne, ou au contraire il est plus difficile de percer là-bas ?
G : C’est vrai qu’il y a beaucoup de bons groupes en Norvège, mais nous ne faisons pas vraiment attention à ce qui se passe sur cette scène. Nous avons notre propre son, donc ça n’a pas vraiment été un problème de se différencier. Evoluer là-bas n’a cependant pas été facile car la plupart des groupes ne jouent pas lentement comme nous, et il a fallu trouver notre place.

A : A-t-il été difficile de se faire signer ?
S : Nous avons signé pour 3 ans sur Moonfog. Notre musique leur a tout simplement plu, car elle est différente de ce qu’il se fait.

A : Vous disiez que les paroles étaient écrites par une autre personne. Pourquoi ce choix ?
S : Elle est écrivain, et ses paroles sont meilleures que si nous les écrivions nous-même.
G : Oui, elle écrit des romans et ce genre de choses. Cela nous inspire vraiment pour composer.
S : Il y a une très bonne synergie entre elle et nous.


A : Vous faites du neuf avec du vieux…
G : Le côté sombre est un retour au racines de la scène black, mais nous sommes un nouveau souffle aujourd’hui. Nous sommes très différents des vieux groupes de black, on utilise une basse très dure, très en avant. On essaie de faire une musique groovy, quelque chose qui fait bouger.

A : Satyr a produit vos albums, vous a-t-il aidé à construire l’identité de Khold ?
S : Non. Avant, nous avions un groupe, Tulus, qui existait depuis 91. C’était le même genre de musique, et pour nous ça n’a pas changé tant que ça.

A : Quels sont vos projets après la tournée ?
S : Nous espérons entrer en studio en juin pour enregistrer un nouvel album. Nous écrivons des nouveaux morceaux en ce moment bien que ce soit difficile en tournée, mais nous essayons. Nous sommes en train d’en écrire cinq ou six, et quand nous serons de retour chez nous, on en écrira encore cinq ou six avant d’entrer en studio. On espère sortir l’album vers le mois d’octobre.

A : Votre musique va-t-elle évoluer beaucoup ?
G : Ce sera le même style, mais nous ne voulons pas ressortir la même chose. Nous garderons le même son en expérimentant de nouvelles choses.
S : Nous ne travaillerons plus avec Satyr mais nous resterons sur Moonfog. Notre contrat se termine et nous le renouvellerons quand nous serons de retour je pense.


A : Comment décririez-vous Khold en trois mots ?

G : Pure énergie noire.

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