INTERVIEW

Par The Butcher, le jour de la sortie de leur deuxième album "The Second Great Awakening", le 03 Novembre 2003.

Les américains de Fireball Ministry sortent un second album de gros rock à l'américaine sans prétention et plein d'énergie : "The Second Great Awakening". Je devais discuter avec la bassiste, Janis Tanaka, mais ce fut James (guitariste, chanteur) qui me téléphona une heure après l'heure convenue en m'annonçant que Janis avait disparu... 

ARTeFACT : Peux-tu nous expliquer la signification du titre de votre nouvel album qui sort aujourd’hui “The Second Great Awakening” ?
Reverend James A. Rota : En fait le “Second Great Awakening” était un mouvement religieux du sud des USA… et comme c’est notre deuxième album, on s’est dit que c’était marrant d’utiliser ce nom à contre-pied, vu qu’on joue une musique à cornes (rires).

ARTeFACT : Comment décrirais-tu votre musique ? Stoner, heavy, hard rock, heavy rock ?

James : Je dirais qu’on fait du hard rock basique. On est pas vraiment stoner parce qu’on n’utilise pas de passages improvisés. On travaille à faire de bonnes chansons et bien que j’apprécie le stoner, je me sens plus proche de ACDC par exemple.

ARTeFACT : Votre line up a changé depuis votre premier album puisque vous avez intégré Janis Tanaka à la basse (ex-L7)… quel est votre passé musical à tous ?

James : En effet, Janis a rejoint le groupe après notre premier album « Ou Est La Rock ? » et nous depuis tout se passe bien, c’est vraiment la personne qu’il nous fallait. On est tous les quatre fait pour jouer ensemble, c’est évident. En plus ça fait pas mal de temps quelle est dans le milieu, elle a beaucoup tourné et est donc très expérimentée, bref, c’est cool…
John Oreshnick, notre batteur, jouait depuis 94 ou 95 dans Muzzachunka tandis que moi et Emily ( ndlr : J. Burton, la guitariste et la copine de James) n’avions jamais joué dans un groupe auparavant.


ARTeFACT : Dans quelle mesure votre musique a-t-elle évolué depuis votre premier album « Ou Est La Rock ? » ?

James : En fait notre producteur, Nick Raskulinescz a vraiment donné une nouvelle dimension à notre musique tant au niveau du son que de l’écriture des morceaux. Notre travail est de manière générale plus poussé et nos morceaux plus travaillés.

ARTeFACT : De quoi parlez-vous dans vos textes ?

James : En général de choses qui nous arrivent dans la vie. J’essaye néanmoins de rendre ça interessant en m’inspirant de ce que je vois comme films ou de ce que je lis comme comic books ou comme livres. Nos textes sont pas prise de tête c’est plutôt cool et relativement positif.

ARTeFACT : Vous avez un son chaud et voter musique semble très spontanée. Comment avez-vous enregistré cet album ?

James : En effet, on essaye de garder cette spontanéité, ce fun dans notre musique, c’est pourquoi on n’a pas voulu utiliser trop Pro-Tool (le fameux logiciel de mixage etc.) qui a tendance à tout lisser et à avoir un rendu clinique. Donc on a enregistré de façon assez live, en analogique sur des bandes. Seuls mes vocaux ont été enregistrés via Pro-Tool car je fais aussi les chœurs sur le disque et c’était nécessaire. Mais globalement on n’a pas trop bidouillé avec l’informatique.

ARTeFACT : Vos racines sont indéniablement dans le rock old school… Outre Black Sabbath quelles sont vos influences ? Est-ce que vous écoutez du métal contemporain ?

James : A la base surtout ACDC ou Judas Priest, mais j’aime personnellement beaucoup Dimmu Borgir, Witchery, Immortal, Disfear etc… Pas mal de trucs européens vu qu’ici (ndlr : aux USA) on n’a pas grand chose de transcendant.

ARTeFACT : Vous avez été remarqués par Iann Robinson de MTV qui vous a fait de la pub dans son émission… Est-ce que ça a eu un impact significatif pour vous ?

James : Disons que ça a été une bonne chose pour nous, mais il ne faut pas croire que ça suffit à faire en sorte qu’un groupe connaisse le succès, comme encore c’était le cas il y a quelques années.
Mais quoi qu’il en soit, les choses se passent bien pour nous aux USA : on a fait une tournée qui a bien marché sur la côté ouest et là on vient de débarquer en Allemagne pour tourner avec Uriah Heep et Blue Oyster Cult.


ARTeFACT : Vous pensez passer en France ?

James : En fait on ira où on nous dira d’aller, mais j’aimerais bien venir vous voir car je ne suis jamais venu en France…

ARTeFACT : Est-ce que vous vivez de votre art ?

James : (rires) On aimerait bien, mais c’est pas encore le cas même si on y travaille…
Emily et moi on travaille dans le design graphique et John (batteur) est technicien batterie… A Los Angeles où nous vivons il y a toujours du boulot dans ce genre.


ARTeFACT : Fireball Ministry en 3 mots ?
James : Woooo... Question difficile... Hmmm... Good, Fucking, Time. (pas besoin de traduire, si ?)

ARTeFACT : Un dernier mot pour les lecteurs d’ARTeFACT ?

James : Restez vrais, continuez à faire vivre la scène métal, on a besoin de vous ! (ndlr : un message qui prend tout son sens quand on sait que les ventes de disques sont en chute libre et les salles de concert se vident…)


Site Officiel : www.fireballministry.com

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