INTERVIEW
DRAGON FORCE
(12/02)
Bénéficiant déjà d'une bonne réputation dans le milieu underground notamment grâce à ses démos balancées sur internet, Dragon Force sort aujourd'hui son premier album, Valley of the Damned. Interview, en français s'il vous plaît (chose suffisamment rare pour être signalée !), avec Herman Li, guitariste Lead du groupe.
Par Beurks

 

Artefact : Pour commencer pourrais-tu présenter le groupe ?
Herman Li :
Le groupe a commencé en septembre-octobre 99. Moi et Sam (guitare) jouions dans un groupe de death et on a toujours voulu jouer du métal mélodique : on a vu l'annonce de ZP (chant) qui est le premier chanteur que j'ai vu qui passait une annonce avec comme influences Helloween ou Dream Theater. Six mois après on a enregistré une démo qu'on a mis sur Internet. Didier le batteur nous a rejoint après. Sam vient de Nouvelle-Zélande et est venu tenter sa chance dans la musique en Angleterre, je suis né à Hong Kong et suis en Angleterre depuis 14 ans, ZP est sud-africain, Didier est français et est venu en Angleterre pour chercher un groupe, enfin Vadim, le claviériste, vient d'Ukraine. C'est le plus jeune du groupe. La scène de Londres est vraiment internationale.

Artefact : Quelles sont les influences du groupe ?
Herman Li :
On aime beaucoup le hard rock à la Bon Jovi, Skid Row, le thrash à la Metallica, Slayer, le power metal à la Helloween, Iron Maiden, le côté progressif avec Symphony X, Dream Theater et le death metal à la Death, Carcass…. On essaie de prendre un peu de tout pour notre groupe.

Artefact : Vous composez comment ?
Herman Li :
Sam a écrit beaucoup de chansons de l'album, moi aussi. Un d'entre nous amène sa compo et on la travaille en groupe, ce n'est pas du solo. Pour ma part c'est des mélodies qui me passent dans la tête, on ne s'assoit pas en décidant qu'on va écrire une chanson ! Il m'arrive d'être au supermarché et d'avoir une idée, alors je dois chanter la chanson jusqu'à la maison pour m'en souvenir !

Artefact : De quoi parlent vos paroles ?
Herman Li :
Beaucoup pensent qu'il s'agit simplement d'héroïc fantasy, mais c'est plus un masque pour que les gens interprètent les chansons de différentes manières, pour qu'ils se sentent plus proches des chansons.


Artefact : Vous sonnez de manière assez proche d'un groupe comme Freedom Call : quelle est l'intérêt de Dragon Force pour la scène metal mélodique ?
Herman Li : Je crois que nous sommes plus extrêmes. Notre batterie est plus death métal à la Slayer que power métal, on garde les mélodies et les harmonies qu'on aime dans le power métal mais en plus rapide, et les solos de guitare sont plus dans l'esprit guitar héro à la Steve Vaï. On essaie de mélanger tous ces styles.

Artefact : Quelle est la place de la musique dans vos vies ?
Herman Li :
Dans le groupe, c'est toujours la musique en premier : la plupart des gens qui font du metal ont une vie metal aussi. Les musiciens qui étaient dans le groupe avant ne sont pas restés parce qu'ils n'étaient pas prêts à donner leur vie pour la musique. Si demain on a un tournée prévue et qu'on devait aller au boulot, la musique aura la priorité, c'est le plus important.

Artefact : Qu'est-ce que vous écoutez en ce moment ?
Herman Li :
J'écoute l'album de Pagan's Mind, Celestial Entrance, Lost Horizon, et de la fusion-jazz guitare, Didier écoute toujours beaucoup de death métal, Vadim écoute Soilwork, Devin Townsend et Strapping young Lad. On essaie de mélanger tous ces styles plutôt que de faire cinq groupes différents. On a pas pu tout mettre sur cet album mais le prochain sera encore plus varié.

Artefact : Quels sont vos projets ?
Herman Li :
On vient de finir l'album, mais le plus important pour nous est de jouer live : les gens jugent trop l'identité du groupe avec un album, mais il faut juger sur le fait qu'un groupe bouge beaucoup sur scène ou pas. On va tourner en Angleterre et j'espère jouer en France et en Europe.

Artefact : Vous avez déjà des idées pour le prochain album ?
Herman Li :
Oui on a déjà sept morceaux : on va garder le style vitesse, extrémisme et mélodie, mais on va essayer de mettre encore plus d'influences.

Artefact : Vous allez jouer ces nouveaux morceaux sur scène ?
Herman Li :
On avait déjà joué tous les morceaux de Valley of the Damned sur scène et pour le prochain on jouera chaque soir une chanson différente pour voir les réactions du public.

Artefact : Un dernier mot pour les lecteurs d'Artefact ?
Herman Li :
Vous pouvez visiter le site du groupe www.dragonforce.com, vous pouvez télécharger les démos des chansons de l'album, il y a aussi des vidéos live, et en studio où on boit trop de bière… et à bientôt en France sur scène !

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