ARTeFACT : Pour commencer, pouvez-vous nous expliquer ce que signifie pour vous le titre de votre nouvel album : « Infinity Through Purification » ?
Eric : Cette idée m’est venue suite aux problèmes que nous avons rencontrés dans le groupe. Le line up a changé. Ce fût une sorte de « purification » qui je l’espère nous permettra de continuer et d’aller vers l’infini
(ndlr : et au delà ;-) )… d’où le titre.
ARTeFACT : Quel est le thème de cet album ?
Eric : C’est moi qui ai écrit tous les textes de cet album. Chaque chanson a son concept : par exemple la première parle de la force intérieure qui te permet de surmonter des obstacles jusqu’à arriver à la victoire, la seconde parle de la mort et du fait de réaliser ce qui arrive ensuite. La troisième, « Satanic Barbarism » parle du sentiment de ne pas appartenir à la société, une autre parle d’une sorcière, une autre encore parle des conflits internes d’un homme qui devient un serial killer…
ARTeFACT : Comment décririez-vous votre musique ?
Eric : je dirais « extreme speed metal »
Brian : c’est juste du métal. Nos influences sont très variées et se mélangent pour donner quelque chose qui va plus loin que le brutal death. Evidemment nous sommes influencés par le brutal death , mais aussi par des choses plus mélodiques, du heavy, du thrash old school… bref nous faisons du métal extrême, c’est tout.
ARTeFACT : De quelle façon votre musique a-t-elle évolué depuis vos débuts ?
Brian : Disons simplement que pour cet album, on a pris plus de temps pour composer les arrangements, les textes et la musique en général. Au final « Infinity Through Purification » est plus complexe, plus dynamique, plus technique et plus imaginatif que ce que nous avons fait auparavant. C’est pour nous incontestablement notre meilleur album même si c’est un peu convenu de dire ça (rires).
ARTeFACT : A mon avis, l’influence de Morbid Angel est toujours très présente dans votre musique, notamment dans les soli. Êtes-vous d’accord ?
Eric : hum… On aime beaucoup Morbid Angel et nous prenons la comparaison avec ce groupe et ses soli comme un compliment mais nous pensons que notre musique va au delà de cette comparaison. Nous jouons plus vite et de façon plus brutale. Nos influences sont plus large que cette comparaison le laisse croire.
ARTeFACT : Vous faites parfois appel à des lignes de guitare aériennes qui semblent issues du black metal et de groupes comme Immortal…
Eric : Il existe de très bons groupes de black metal comme Emperor ou Immortal (RIP) mais là encore nos influences viennent de partout. Il est donc normal que de temps en temps un riff soit d’inspiration black, un autre sera thrash etc… mais quoi qu’il en soit ce n’est pas délibéré, on ne se dit pas : « tiens là il faudrait un riff black ». Notre culture musicale influence notre façon de composer et apporte des couleurs différentes à notre musique sans que nous en soyons toujours conscients.
ARTeFACT : Beaucoup de groupes underground jouent du brutal death et il est très difficile pour les auditeurs de les différentier. A votre avis de quelle façon vous différenciez-vous de la masse de ces groupes ?
Eric : C’est vrai que la scène death est assez homogène et que les groupes underground on tendance à tous jouer un peu la même chose. Néanmoins, je pense que depuis toujours Diabolic est un groupe plus rapide que les autres. En plus avec ce nouvel album, notre musique a, je pense, suffisamment évolué pour que nous puissions sortir de la masse. Et puis cette évolution n’est qu’un début et je pense que nous allons évoluer de plus en plus vite maintenant. Nous voulons que le groupe ait sa propre identité, nous ne voulons plus être comparés à Morbid Angel. Notre but est d’être éclectiques et brutaux et je crois que cet album réussit ce pari.
Brian : On aimerait faire découvrir et aimer le brutal à des gens qui n’en écoutent pas d’habitude en mélangeant des éléments de styles de métal différents.
ARTeFACT : Lors de votre dernière tournée avez-vous reçu l’accueil que vous méritez ?
Brian : Oui, notre dernière tournée en Europe avec Destroyer 666 a reçu un très bon accueil et nous gardons un très bon souvenir du public français. Les choses se passent bien aussi ici, aux USA.
ARTeFACT : Les USA sont la patrie de naissance du brutal death. Est-ce que cela implique qu’il est plus facile là bas de percer dans ce style ou au contraire est-ce plus difficile ?
Brian : Ici comme ailleurs, le brutal n’est pas à la mode et donc ça fonctionne comme partout : on réalise une démo, on fait des concerts puis on trouve un deal et on fait des disques… C’est vrai qu’ici il y a énormément de groupes de brutal ce qui implique qu’il est plus difficile de se faire remarquer. D’un autre côté, seuls les meilleurs s’en sortent…
ARTeFACT : Vivez-vous de votre musique ?
Eric : Non, nous ne gagnons pas encore notre vie avec notre musique. C’est un travail d’amour… Notre but est d’arriver à en vivre même si dans ce créneau on sait que l’on ne fera jamais fortune (rires). En plus le coût de la vie ici
(ndlr : en floride)
est très élevé… mais nous ne nous plaignons pas, nous aimons cette vie, nous l’avons choisie. Le principal est d’avoir assez d’argent pour pouvoir partir en tournée et voir les fans partout dans le monde.
ARTeFACT : Que faites-vous en ce moment ?
Brian : On s’occupe de la promo de l’album qui sort en même temps en Europe et aux USA…
Nous avons fait le New Jersey Metal And Hardcore Festival, les 14 et 15 Novembre. C’était un truc énorme qui regroupait des pointures : Superjoint Ritual, Dimmu Borgir, Morbid Angel, Nile, Nevermore, Children Of Bodom, Hypocrisy, Strapping Young Lad and Symphony X
(ndlr : mais aussi Cradle Of Filth, Type O Negative, Deicide, Suffocation, Hate Eternal, Biohazard, Krisiun, Unearth, Bongzilla, The Red Chord, A Life Once Lost, Premonitions Of War, Cannae, Benumb, Between The Buried And Me, All That Remains, Dysrhythmia, Lick Golden Sky, Byzantine, Eyes Of Fire, Full Blown Chaos, With Honor, Subzero, Between The Buried And Me, The End, Watch Them Die, Withered Earth et plein d’autres.). Un gros festival donc où nous avons reçu un très bon accueil.
ARTeFACT : Pensez-vous passer en Europe bientôt ?
Eric : Dès que possible ! Nous aimons vraiment tourner en Europe et on attend ça avec impatience.
ARTeFACT : Diabolic en 3 mots ?
Eric : Death Metal Intelligent.
ARTeFACT : Un dernier mot pour les lecteurs d’ARTeFACT ?
Eric : Merci infiniment à tous nos fans français pour leur soutien, merci à eux d’oser s’aventurer à écouter notre musique. Sans vous nous n’existerions pas. Merci à la France aussi de nous avoir donné un tel batteur !
(ndlr : le nouveau batteur du groupe, Gael
Barthélémy est français) A bientôt sur la route !
Site
Officiel :
www.diabolicblastmasters.com
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