INTERVIEW
CHILDREN

 

C’est dans les loges enfumées de l’UBU (le 23/02/00) que nous avons rencontré le groupe Tarbais au grand complet, jovial et accueillant. Children se livre avec sérieux et néanmoins humour au jeux de l’interview alors qu’en dessous Indecision fait sa balance…

 

The Butcher: Comment s’est fait le passage du style old school de vos débuts au style plus personnel ( et plus intéressant selon moi) que vous adoptez aujourd’hui ?

Children:: Ca s’est fait naturellement, en fait on a enregistré 1 an après avoir composé les morceaux ils ont donc pu mûrir, se développer et se sont étoffés au fil du temps.

The Butcher: Est-ce une volonté délibérée de vous différencier, d’apporter une nouvelle dimension au hardcore, peut-être plus accessibilité ?

Children: Non, pas de démocratiser le hardcore, encore une fois ça s’est fait tout seul, chacun maîtrisant de mieux en mieux son instrument. Nos influences aussi ont joué puisqu’on écoute du classique, mais aussi un peu de musique électronique et du Zappa par exemple.

The Butcher: Trouvez-vous la scène tourne en rond ? N'est-elle pas assez variée ?

Children: Non, au contraire on a l’impression qu’il y a beaucoup de nouveaux trucs, de nouvelles approches qui se tentent en ce moment, la scène n’a jamais été aussi vivante.

The Butcher: Que signifie le titre de l’album « Impedimenta » ?

Children: En latin, impedimenta c’est le chargement trop lourd à porter par un chariot et qui en entrave la bonne marche… par extension, ce sont, pour nous toutes les choses qui empêchent les gens d’avancer, d’être eux-mêmes. D’où les thèmes abordés dans l’album : l’égoïsme, la schizophrénie, la trahison au la frustration…

The Butcher: Vos textes parlent des comportements humains et sont relativement pessimistes quant à la nature humaine… Comment envisagez-vous l’humanité, croyez-vous en l’homme ?

Children: C’est vrai que c’est assez sombre, mais nous voyons une lueur d’espoir dans tout ça qui est représentée par les intermèdes plus cool et plus soft de l’album (lamento, espéranto…).

The Butcher: Etes vous dans le trip straight edge comme beaucoup de hardcoreux ?

Children: Non, on est dans le trip tout court ! (rires)

The Butcher: Que pensez-vous de la « musique » qui se vend aujourd’hui ?

Children: C’est de la soupe, il faudrait dire au gens que c’est à eux de faire la démarche de trouver une musique qui les touche et non pas de se laisser dicter se qu’ils doivent écouter par les media qui les abrutissent complètement…

The Butcher: Que faites vous dans la vie quand vous ne jouez pas de musique ?
 

Children: Trois d’entre nous sont étudiants en musique (UFR) et notre chanteur est en terminale et passe le bac cette année et le cinquième a arrêté l’UFR parce qu’ayant redoublé son année ça le faisait chier de venir deux heures par semaine.

The Butcher: A quand le prochain album ? Avez-vous une idée de son orientation ?

Children: Le mois prochain! (rires). On n’en sait rien encore mais il va effectivement falloir y penser. Dans l’immédiat, on a le split avec « Cave in » qui sort.

The Butcher: Un dernier mot pour les lecteurs de Artefact ?

Children: KEEP IT TRUE !

 

 

 

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