TREPALIUM / HAPPY FACE / G.T.I. / ELYSIUM

Le 23 octobre 2003 - NANTES, Le Floride.
Par The Butcher

Après l'agréable surprise que constituait dans notre numéro 25 la démo du groupe de death technique "Pain's Threshold" des français de Trepalium, il était hors de question de rater leur passage à Nantes. Ce fut l'occasion de découvrir quelques groupes de métal extrême français prometteurs et de discuter avec Trepalium au grand complet (Interview).

D’entrée de jeu cette soirée sent l’aventure… pour commencer, il faut trouver la salle « Le Floride » où je ne suis jamais allé. Bien qu’ayant noté l’adresse et connaissant un peu le coin, j’ai quand même fait faire quelques tours de roues superflus à la Butcher-mobile, embarquant dans mon sillage un automobiliste perdu et quelques piétons métalleux aussi pommés que moi. Ironie de l’histoire, le conducteur en question s’avéra être le chanteur de Trepalium et l’un des piétons la sœur du guitariste du groupe… Bref, une fois la salle trouvée grâce à la judicieuse implantation de palmiers à l’entrée de la rue, tout le monde descend et s’engouffre dans Le Floride alors que le premier groupe, Elysium, est sur le point d’achever son set à grand coups de grindcore sauvage et remuant. Le public est déjà chaud et la fosse bouge déjà. Le set s’achève et le public reflue vers le bar. En attendant, on peu mieux appréhender les lieux et on se rend compte que la scène est haute comme deux estrades de salle de cours (souvenirs, souvenirs…), peu profonde mais d’une belle largeur.
Elysium plie boutique tandis que G.T.I. s’installe.

---> G.T.I.

Une intro de rap un peu longue laisse le public dans l’expectative jusqu’au moment ou le groupe envoie la sauce. Les micros saturent, un trop plein de basses fait résonner la salle. On est heureux d’avoir des bouchons d’oreille… Petit à petit le son sort de la zone rouge et on commence à apprécier le grindcore groovy à souhaits et sautillant de ces quatre furieux qui font des bonds à chaque arrêt/relance et mettent une grosse ambiance. La fosse pogote sérieusement mais dans un esprit bon-enfant de respect mutuel qui fait plaisir à voir. Les quelques samples tirés de « La soupe au chou », des « Simpsons » et autres finissent de donner un côté complètement déjanté à la musique du groupe dont le chanteur hurle comme un beau diable, invite le public à chanter dans son micro et continue à chanter alors qu’il est porté par le public au risque de se fracasser le crâne sur les spotslights. Au bout d’environ 50 minutes, le groupe cède sa place à Happy Face. Au passage merci à Yoann, le bassiste de G.T.I. pour avoir organisé cette soirée.
D’emblée on se rend compte que Happy Face a un meilleur son que G.T.I. et c’est heureux car le groupe joue un grindcore carré, certes brutal mais aussi relativement technique et il eut été dommage de rater l’impressionnante prestation du batteur ou celle de l’imposant et énergique chanteur, Gilles, qui alterne chant hardcore et chant guttural abyssal. Le groupe sort la grosse avoine et assène ses morceaux, parfois de mois d’une minute, à une salle de connaisseurs qui apprécie ce déluge de violence maîtrisée. Une bonne surprise.

---> Happy Face

Durant la mise en place de Trepalium, on a le temps de réfléchir un peu… en découle la pensée du soir : « le grindcore c’est l’éjaculation précoce du métal… », je sais, c'est pas fin, mais pour une fois que je pense, je vous en fait profiter ;-)

Après une interruption un peu longue, et une balance expédiée en 2 minutes, il est 00H10 quand vient le tour de Trepalium. Malheureusement, nous sommes en semaine, et une partie du public se fait la malle, et c’est bien dommage pour eux. En effet, Trepalium est en forme, le son est plus que correct et la musique du groupe très en place. Les 5 membres se donnent à fond et délivrent une belle prestation (mention spéciale au batteur Sylvain qui m’a scotché), alternant des morceaux de leur première démo relativement brutaux ainsi que ceux de leur deuxième démo « Pain Threshold » plus nuancés et de l’avis général plus efficaces. L’accueil du public est éloquent, les applaudissements nourris et l’ambiance toujours aussi bonne avec entre chaque morceau le chambrage en règle exercé par les musiciens des autres groupes. Au bout de 50 minutes il est temps de mettre un terme à ces hostilités pourtant si délectables.

TREPALIUM

---> Aroun en pleine attaque.

Au final, cette soirée valait son pesant de gros son et la centaine de personnes présentes l’ont bien compris, profitant à fond du spectacle dans un bon esprit exemplaire. Les groupes ont offert une bonne prestation chacun avec sa touche personnelle, ce qui est évidemment très positif. Trepalium (pour qui j’étais venu) a mis tout le monde d’accord, aussi convainquant sur scène que sur disque ce groupe pourtant jeune est promis à un bel avenir.

Site Officiel de Happy face : http://happyface.grind.free.fr/
Site Officiel de Trepalium : http://www.trepalium.fr.st/

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