STRATOVARIUS
SYMPHONY X
Thunderstone

Le 19 avril 2003 - Le Zénith, PARIS

Le 19 avril, le Zénith présentait une affiche genre " plus métal tu mœurs ", et effectivement les métalleux ont répondu présent… et Artefact aussi ! Voici donc le récit de ce concert homérique et une interview avec Michael Romeo, guitariste de Symphony X de son état.

Une affiche plutôt orientée heavy métal ce soir au Zénith pour les 4700 kids présents, avec les proggeux de Symphony X qui font un peu bande à part à côté des tueurs de dragons que sont Stratovarius et Thunderstone… Parlons-en justement de Thunderstone ! C'est à eux que revient l'honneur d'ouvrir les hostilités, et leur prestation fut à l'image de leur album éponyme, c'est-à-dire irréprochable techniquement (ou presque) mais sans aucune originalité, de la repompe pure et simple de Strato, le jeu de scène en moins… On passe ensuite dans une autre dimension avec les américains de Symphony X : les bougres attaquent sur les chapeaux de roue avec Evolution et ses gros riffs compacts et agressifs, et d'entrée le ton est donné : la voix est plus qu'impressionnante, toujours juste et très puissante (quel solo sur Wicked ! Dickinson lui-même pourrait bien avoir peur !), les musiciens tous d'excellents virtuoses capables de mettre leur technique au service de la puissance et de la musicalité, et le son est pourri, avec des basses envahissantes interdisant au novice l'accès à un groupe aux compos pas forcément évidentes même en de bonnes conditions d'écoute… Dommage donc pour les non-initiés, mais les fans, eux, venus nombreux (témoins les nombreux départs avant la prestation de Stratovarius) jubilent : le groupe alterne brûlots terrifiants d'agressivité (Russel Allen véritablement terrifiant sur Inferno ou Kings Of Terror, les deux titres les plus bourrins du dernier album) et morceaux plus profonds (les sublimes Accolade I et II, à pleurer…), et joue avec le public qui ne demande que ça… Bref un excellent concert qui laisse quand même un goût de pas assez… eh oui, Symphony X n'est ici que première partie et n'a donc joué que 50 minutes… Vivement une date en tête d'affiche !Le temps de passer d'excellents extraits des BO de Eyes wide shut et Orange Mécanique et la scène est aux caribous finlandais… Dopés par un excellent light show à base de pyrotechnie et de projection sur écran géant, Eagleheart entame le set de façon énergique avec un son donnant énormément dans les graves, et un public reprenant avec vigueur le refrain de ce… tube. La prestation de la bande de Timo Tolkki est à n'en point douter carrée, en particulier celle du batteur, Jörg Michael, servie par un son de batterie très heavy et percutant, ce qui n'est pas sans contraster avec le chant perçant de Timo Kotipelto. Le set se poursuit avec quelques titres bien connus des aficionados comme Kiss of Judas et Speed of light avant d'attaquer de plus gros poissons avec Soul of a Vagabond et un medley de Destiny et Fantasia. Le jeu est à la hauteur des versions studio et le son est bien plus efficace que pour Symphony X. Le temps ensuite d'aller boire un coup sur le medley de Fright night et Twilight time, les deux premiers albums du groupe… dont même le sieur Tolkki crache dessus (surtout sur le premier). Réédition oblige, on nous les fait subir quand même, business is business. Après cela, Forever calme les esprits et repose nos tympans, cette balade est une référence de Stratovarius, interprétée en duo guitare/chant et reprise par une bonne partie de l'assemblée, ce depuis déjà plusieurs tournées. Autre flash-back réussi, We hold the key nous replonge à l'époque de Fourth dimension, avant d'attaquer le premier rappel constitué de Season of change, et deux autres titres connus : Paradise et Hunting high and low. Le public semble satisfait et le fait savoir avec un deuxième rappel, la classique Black Diamond pour une fin en apothéose. C'est donc un show très professionnel que nous a présenté Stratovarius à travers d'un côté les hits de leur carrière, et d'un autre côté les titres longs et techniques, le tout avec un vrai spectacle qui témoigne de l'ampleur qu'est en train de prendre ce type de " pop heavy metal "…

Beurks et Undertaker