IN FLAMES / SOILWORK / PAIN

Le 14 octobre 2002 - PARIS, Elysée Montmartre

Soirée death ce lundi à l’Elysée ! Pain ouvre les hostilités vers 19h, devant une salle déjà pleine. Pour ceux qui ont raté les épisodes précédents Pain est le nouveau projet de la tête composante de Hypocrisy Peter Tägtgren, beaucoup plus électronique et mélodique. Mais ce soir la sauce ne prend pas : le son, s’il est excellent sur le dernier album du groupe, est ici quasiment risible tant il manque de puissance et de projection… Tägtgren est très poussif sur les parties chantées et l’influence de Rammstein est tellement évidente qu’il est difficile par moments de se retenir de fredonner les refrains du sextuor teuton ! Ce n’est qu’avec une reprise bien sentie du Eleanor Rigby des Beatles et leur dores et déjà classique Shut your mouth (qui n’est pas étouffé par l’originalité non plus !) que les Pain parviennent à réchauffer un peu un public très bon esprit qui ne demande qu’à s’éclater sur du bon death ! Il faudrait donc revoir Pain en tête d’affiche pour se faire une véritable idée mais ce concert ne restera sans doute pas dans la mémoire du public…

Petit entracte d’un quart d’heure puis retentit la bande originale d’Indiana Jones tandis que Soilwork entre en scène, et les bougres ne font pas semblant puisqu’ils attaquent directement sur le terrifiant Follow the Hollow ! Malheureusement ce concert a été seulement bon et n’a pas été la bombe que leur dernier album laissait présager, et ce pour deux raisons : d’une part seuls les guitaristes sont en place et le batteur ne tient pas le tempo, ce qui est gênant vu les tempi du groupe, et d’autre part le chanteur est incapable de reproduire ses parties mélodiques sur scène, et fait presque pitié à s’essouffler pour rien… Malgré tout la playlist est très pertinente, faisant la part belle à Natural Born Chaos et enchaînant les brûlots absolus, sauf que leur version studio est à chaque fois supérieure ! Cependant vu le succès remporté une partie du public semble être venue pour eux, ce qui donne à ce show le côté festif qui manquait à la prestation de Pain. Et pourtant on ne peut pas dire que le groupe se donne du mal pour aller vers le public, à part un speech tout en finesse du chanteur (« I know a few words in French, you wanna hear them ? Suce ma bite salope ») qui ne rajoute pas énormément au débat ! ! ! Bref Soilwork est vraiment un énorme groupe en studio, ce qui assure quand même de passer un bon moment en live vu la qualité des morceaux, mais on pouvait attendre mieux de cet espoir majeur du death.

Mais ce soir c’est In Flames qui aura mis tout le monde à genoux, pour une heure et demi d’intensité pure ! Déjà attaquer sur le surpuissant System il fallait oser mais en plus enchaîner sur Pinball Map là vraiment ça dépasse l’entendement ! Le public jubile et le groupe semble heureux de jouer, et Anders, bien malade quatre heures auparavant donne tout pour son public, hurle à en vomir ses cordes vocales et passe sans problème l’épreuve des parties chantées du dernier album pas forcément évidentes… Seul bémol à cette prestation incroyable, l’utilisation de bandes pour tout ce qui est clavier, samples mais surtout chœurs… Il aurait été plus convivial que les musiciens donnent aussi de la voix… mais c’est vraiment pour chipoter et ça ne nuit vraiment pas à la puissance de feu des suédois… Les boucheries défilent sans lasser (une prouesse en une heure et demie !) et le groupe donne tout ce qu’il a, bougeant dans tous les sens devant ce décor disco-kitsch avec deux gigantesques étoiles qui s’allument et en background un IF en ampoules sur un fond de paillettes argentées ! ! !


Le son est excellent, puissant et très clair même lorsque les deux guitares bourrinent sur des tempi rapides, et lorsque à la fin de Colony des paillettes dorées pleuvent sur le public ce dernier jubile dans un ultime râle extatique… Le groupe vient taper dans les mains du premier rang et s’en va sans rappel, mais qui oserait en demander plus après ce déluge de puissance et de beauté ? In Flames est vraiment un super groupe de scène à l’attitude irréprochable vis-à-vis de ses fans et les compos du dernier album, largement à l’honneur ce soir, passent à merveille le test de la scène et en sont même transcendées…Bref une bien belle affiche ce soir et un sacre impérial pour es suédois magnifiques. Rien que ça.

Playlist In Flames
System
Pinball map
Episode 666
Bullet ride
Embody the invisible
Cloud connected
Clayman
Food for the gods
Artifacts of the black rain
Reroute to remain
Trigger
Drifter
Square Nothing
Gyroscope
Only for the weak
Behind space
Ordinary story
Black and white
Colony

Beurks

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